top of page

Atomic Blonde à l'IMAX de l'Avenue 83

Profitant des vacances dans le sud, nous sommes allés faire un tour dans le nouveau Pathé de la région Toulonnaise, situé dans le centre commercial en plein air nommé l'avenue 83. Très design, il prolonge bien cet espace en plein air agréable et moderne. Une seule salle Imax diffuse tour à tour les nouveautés d'une semaine à l'autre, exceptés les films réellement tournés en Imax qui restent, eux, plus longtemps. Lors de notre séjour, Atomic Blonde était à l'affiche, après Dunkerque que nous n'avions pas vraiment envie de revoir. 17,30€ la place, un peu cher pour un film qui n'a même pas été tourné en Imax et ne sera donc pas projeté sur tout l'écran...

Une fois dans la salle, on se rend compte que c'est un écran technique à l'aspect de ceux de Xtrem Screen : gris profond, texture glacée. A l'allumage du projecteur cette impression se confirme: on sent l'écran à directivité contrôlée, et il n'y a pas de hot spot grâce à la courbure importante. Le noir gagne considérablement en profondeur, surtout sur le bas de l'image : les bandes noires sont quasiment de la profondeur du tissus qui est autour. Quelques pollutions lumineuses venant des leds balisant les marches d'escalier viennent tout de même éclaircir les scènes les plus sombres. Dommage, c'était un sans faute à part ça. La colorimétrie est peut-être un peu moins riche qu'avec les lampes xénon, ici on est en présence d'un laser. Par contre l'uniformité et la puissance lumineuse sont bien au rendez vous, ainsi que le piqué d'image, bluffant pour un écran de 25m de large. Au cours du film, bien entendu on conserve souvent un certain flou dû aux caméras, mais lorsque les plans sont nets, c'est excellent. La fluidité est bonne, même s'il me semble avoir décelé 2 ou 3 saccades.

Pour la partie audio, le son se révèle d'un bon niveau, des voix souvent à niveau normal de conversation (75dB) mais des passages d'action vraiment puissants avec un grave bien présent, preuve de la grande dynamique du système sonore. La réverbération de la salle est toutefois légèrement trop élevée, rendant quelques passages dans les fréquences graves moins précises qu'elles n'auraient pu. En revanche, les effets surrounds sont très précis et bien maîtrisés. Pas spécialement d'agressivité même dans les coups de feu. C'est cinglant net et précis, nous faisant bondir du siège une ou deux fois.

Le film Atomic Blonde recèle de passages démonstratifs, entre combat rapprochés et poursuites filmés avec virtuosité. La bande son musicale était excellente avec de vieux tubes des années 80 très bien mixés à fort niveau, se déplaçant entre la façade et les canaux latéraux par moment.

Petite parenthèse sur le réalisme sonore. Peut on vraiment retrouver les sons réels dans un film où tout est reconstitué en studio ? C'est la question qu'on peut se poser dans certains passages de Atomic Blonde. Notamment le bruit de la Porsche 911 lors des accélérations: personnellement je ne l'ai pas reconnu. Alors certes, ce n'est pas le but du film, mais c'était surprenant. J'ai remarqué d'autres passages avec des bruits familiers qui ne me paraissaient pas très réalistes, sans compter les exagérations des bruitages des combats. A se demander si un système peut être jugé sur ce type de son. Ou est ce que le niveau sonore était trop élevé, transformant l'information sonore à laquelle notre cerveau est habitué ?

C'est une investigation qui demandera une suite.

Pour en revenir au film, une trame d'espionnage assez commune au départ sert de prétexte à une vision dramaturge de Berlin à l'approche de la chute du mur, en 1989. Le scénario en flashbacks successifs perd un peu le spectateur au début, mais multiplie les questions vers un final à rebondissements. L'entremêlement des personnages dans un tourbillon qu'ils ne contrôlent pas toujours rend très exaltante la vision de cette ville fracturée en deux opposées. Le style punk et trash de la réalisation renforce cet esprit et en fait une œuvre vraiment intéressante là où on aurait pu voir un simple film d'action, comme John Wick, du même réalisateur, l'était.

A voir et à entendre...

bottom of page